Une femme coupable d’un crime dont elle n’a plus souvenir.
Une évasion vers une forêt où la noirceur ne vient jamais seule.
La découverte d’un manoir abandonné aux secrets bien cachés.
Des bougies qui s’éteignent, des ombres qui se lèvent, des objets qui se déplacent d’eux-mêmes.
Et des coups qui résonnent contre la porte, avant d’être défoncée…
Dès les premières lignes, le lecteur est happé par une tension palpable, une atmosphère sombre et dérangeante qui colle à la peau. On suit le sort de Blanche-Neige, et l’urgence de la situation initiale nous prend aux tripes. L’auteur réussit brillamment à installer un climat angoissant où l’on se demande avec fébrilité comment l’héroïne va pouvoir s’en sortir. Ce début percutant est sans aucun doute l’un des points forts du roman.
Cependant, une fois l’évasion de Blanche-Neige dans la forêt et son arrivée au mystérieux manoir, le récit prend une tournure plus étrange, parsemée d’événements dont les tenants et les aboutissants ne sont pas toujours clairement explicités. J’avoue m’être parfois senti un peu perdu au milieu de ces péripéties, avec une sensation de flottement et quelques longueurs qui ont légèrement freiné mon enthousiasme initial. On a l’impression que beaucoup de choses se passent, mais le lien entre elles n’est pas toujours évident, ce qui peut créer une certaine frustration chez le lecteur en quête de réponses.
Mais que dire de cette fin ! Alors que je commençais à me demander où l’auteur voulait nous emmener avec ces éléments parfois obscurs, le dénouement a tout balayé sur son passage. L.P. Sicard nous offre un retournement de situation inattendu, une révélation qui m’a laissé bouche bée. Et le plus surprenant, c’est qu’en y repensant, tous les indices étaient là, subtilement disséminés tout au long du récit. Cette fin astucieuse et surprenante vient donner un éclairage nouveau à l’ensemble de l’histoire et nous pousse à reconsidérer notre lecture.
En conclusion, « Blanche-Neige » de L.P. Sicard est un roman qui ne laissera pas indifférent. Son début captivant et son ambiance angoissante sont indéniables. Si le milieu du récit m’a parfois semblé un peu flou, la fin surprenante et la relecture des événements sous un nouveau jour en font une expérience de lecture intrigante. Un livre à découvrir pour ceux qui aiment les thrillers psychologiques avec des dénouements qui prennent à contre-pied.
« la douleur était bien l’unique sensation qui me confirmait que j’étais en vie. » – Émilie