Accueil » Update Lecture » L’Hypermonde – Laurent Ladouari
Dans une société scindée entre la Capitale, où vivent les riches et puissants industriels, et la Zone, menacée par les Communards et les Vandales, Zoran Adamas et Tancrède ont créé Nonpareil, une école aux méthodes d’apprentissage ancestrales. Les élèves qui en ressortent représentent une réelle menace pour les oligarques.
Avant de commencer cette chronique, je tiens à adresser un immense merci aux éditions Hervé Chopin, Gleeph ainsi qu’à Laurent Ladouari pour m’avoir fait confiance en m’envoyant L’Hypermonde en service presse. C’était un sacré pari, car je dois vous l’avouer d’emblée : c’était ma première véritable incursion dans le monde de la science-fiction. Et vous savez quoi ? J’ai adoré sortir de ma zone de confort !
L’Hypermonde nous plonge dans un futur post-apocalyptique où tout est à reconstruire. C’est dans ce décor qu’on suit une enquête prenante, sur fond de technologies avancées et de mondes virtuels. Si le voyage a parfois été complexe, il a été sans aucun doute fascinant.
Ce qui m’a tout de suite happée, c’est ce mélange des genres. On n’est pas « juste » dans une dystopie. Il y a une véritable enquête qui sert de fil rouge à l’histoire. On veut comprendre, on veut savoir, et l’auteur distille les indices avec assez de talent pour qu’on ait envie de tourner les pages sans s’arrêter. J’ai trouvé ça très malin de mêler le frisson de l’enquête à l’univers riche de la SF. On sent un monde qui a souffert, mais qui essaie de se relever, notamment grâce (ou à cause) de ces nouvelles technologies omniprésentes.
Mais ce qui m’a vraiment fait tenir et ce que j’ai préféré, ce sont les personnages. Plus précisément, les relations entre les anciens élèves de cette école si particulière. J’ai trouvé les liens qui unissent des personnages incroyablement touchants et attachants. Dans ce monde qui peut sembler froid et technologique, leur humanité et leur loyauté font chaud au cœur. C’est souvent à travers leurs interactions qu’on ressent le mieux les enjeux du roman.
Venons-en au point qui m’a un peu plus bousculée. L’écriture est prenante, pas de souci là-dessus. Mais j’avoue que certains passages étaient un peu complexes. C’est peut-être dû à mon manque d’habitude du genre SF, mais j’ai eu du mal, à plusieurs reprises, à bien faire la distinction entre le monde réel et le monde virtuel.
La frontière entre les deux est parfois très (voire trop) floue, et je me suis sentie un peu perdue. Il faut vraiment rester concentré pour ne pas lâcher le fil.
Malgré cette petite difficulté sur la complexité de l’univers, L’Hypermonde est une super découverte. C’est une vraie bonne dose de SF, qui m’a fait réfléchir et m’a surtout donné envie d’aller jusqu’au bout pour comprendre. C’est un roman riche, intelligent, et une excellente porte d’entrée (même si exigeante !) dans le genre.
Si, comme moi, vous n’êtes pas des experts en SF, je vous le conseille, mais en vous prévenant : accrochez-vous sur certains passages, ça en vaut la peine ! Une très belle sortie de ma zone de confort habituelle.
RÉUSSIR POUR SERVIR

